L’aubergiste et les trois peintres

En Chine, il y a bien longtemps…
 
Trois peintres se rendent dans une auberge.
L’aubergiste leur propose alors de peindre chacun un cheval, et il promet d’offrir une cruche de vin au premier qui achèvera son œuvre.
 
Les trois peintres se saisissent de leurs peintures et tracent des traits dans tous les sens sur une grande feuille de papier de riz.
 
Un des peintres lève soudain son pinceau et déclare : j’ai terminé le cheval !
 
C’est exact, approuve l’aubergiste qui part chercher la cruche de vin.
 
Vous peignez vraiment trop lentement vous autres, ajouta le gagnant.
Regardez, j’ai même le temps de lui ajouter des ailes !
 
En quatre coups de pinceau, il peignit deux ailes sur les flancs du cheval.
 
L’aubergiste revient avec une grande cruche de vin et la donne au vainqueur en regardant son dessin et lui crie fortement : arrêtez de boire !
 
Comment ça ? j’ai terminé le premier de peindre mon cheval ; j’ai même eu le temps de lui ajouter des ailes !
 
Les chevaux n’ont pas d’ailes, rétorque l’autre aubergiste. Si vous lui ajouter des ailes, ce n’est plus un cheval.
 
Sur ces mots, l’aubergiste tendit la cruche au deuxième peintre qui venait de terminer son cheval.
 
Contes extraits de « Sagesses et malices de la Chine ancienne de Lisa Bresner. Killoffer
 
******
 
Réflexion du moment présent :
Est-ce que je fais juste ce qu’il faut ou parfois un peu trop par arrogance ?
Et si la justesse était de savoir s’arrêter et profiter ?
 
Parfois, il est bon de dire stop ! J’ai terminé mon œuvre.
D’être satisfait d’avoir pu la réaliser, quelle qu’elle soit, et de passer simplement à autre chose en accueillant les cadeaux de la vie.
 
Que le meilleur soit !
Joéliah
 
Image par ArtTower de Pixabay

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