Le courage d’être.

Parfois, il faut du courage pour rester.
Et parfois, il faut plus de courage pour s’éloigner.
Il faut du courage pour se libérer des chaînes que nous nous mettons aux chevilles.
Il faut du courage pour s’enfoncer dans sa propre douleur, sans trouver de bouc émissaire là-bas.
Il faut du courage pour s’aventurer dans les ténèbres, dans les fosses sombres de l’âme, sans même le rayon de lumière de l’espoir.
Il faut du courage pour pleurer, pour être triste, pour désespérer, quand on ne ressent plus rien.
Il faut du courage pour dire non, et encore plus de courage, pour se dire oui.
Il faut du courage pour aller au-delà de la peur, pour risquer de montrer sa fragilité sans succomber ni attaquer, et pour affronter le miroir sans masques.
Il faut du courage pour sauter, pour tomber, pour risquer le certain pour l’incertitude, pour sauter dans le vide.
Pourtant, ce n’est qu’à partir de l’impulsion qui nous est donnée par un seul acte de courage que, parfois, nous découvrons de nouvelles terres, embrassons de nouveaux mondes et croisons des chemins plus fleuris.
Et pour se connecter à l’étincelle du courage en nous, nous ne devons pas ignorer ce qui nous terrifie.
C’est faire semblant de ne pas avoir peur.
Et faire semblant que ça ne marche jamais.
Nous devons reconnaître et traiter avec le monstre à l’intérieur du ventre qui bouscule nos tripes, le diable qui gratte les murs de notre poitrine pour faire éclater notre cœur, et la terre qui s’enfonce sous nos pieds, faisant trembler nos jambes.
C’est en comparant avec les ténèbres que seule une lumière peut briller dans les ténèbres.
La sortie est par là. Tout le temps.
***
Montecchians
Image par Sasin Tipchai de Pixabay

 

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