Je m’arrangeai pour que tout soit égal.

J’allais même à couper une fraise en 4 pour que chacun en ait un quart, plutôt que de risquer qu’une personne ait une bonne fraise et une autre une mauvaise…

Les cadeaux devaient être de même valeur, en effet pourquoi favoriser un au détriment de l’autre ?

Si l’un allait chez le coiffeur, l’autre devait y aller même si ce n’était pas nécessaire.

J’ai même tondu une fois ma chienne croisée caniche qui en avait besoin et un autre petit chien que j’avais et qui avait juste les poils mi-longs… pour qu’ils soient ‘pareils’ sans me soucier que l’un en avait vraiment besoin, et pas l’autre.

Finalement, je me suis aperçue que mon souci d’égalité créait en réalité un vrai déséquilibre car j’agissais toujours avec ma tête par peur de l’injustice, et non avec mon cœur.

Je faisais ma propre justice.

Un jour, j’ai compris la notion d’équité.

Donner ce qui me semblait juste au bon moment, même si l’autre n’avait pas la même chose au même moment.

Ma peur d’être injuste révélait une grande envie d’équité et de justesse et non de justice.

Le temps équilibrait tout.

J’ai plus agis avec le cœur, l’envie, le simple désir de faire plaisir, sans m’occuper du jugement des personnes qui recevaient mes cadeaux.

Et aujourd’hui, je me sens bien avec cette notion qui m’a permis de comprendre que l’équilibre est avant tout dans le cœur et dans la justesse du don en accord avec le divin en soi.

Chacun vit selon ses croyances, ses peurs, ses blessures d’âme aussi.

Lorsque tout est apaisé, tout devient fluide, juste et équitable.

La justesse coule de source et a remplacé la justice égotique.

Merci la vie !

Joéliah

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