La grenouille envieuse

Vivre au moment présent et manifester le meilleur de ses possibilités est un atout considérable pour faire de sa vie une joie permanente. A trop envier les autres, on oublie souvent de profiter de la vie.

Prenons-nous vraiment le temps d’apprécier qui nous sommes ?

Ce petit conte est une source de réflexion :

Il y avait une fois une grenouille, en Asie,  qui vivait près d’un monastère.

Elle regardait les moines vaquer à leurs tâches quotidiennes, études et autres méditations, sans oublier d’aller chaque matin mendier leur nourriture au village.
La grenouille se disait que c’était là une belle vie : pas besoin de travailler ni de cultiver le riz, aucune inquiétude pour le pain quotidien.
Et elle se prenait à rêver de pouvoir être moine.

Un jour, elle vit les poulets auxquels les moines distribuaient les restes de riz.
Finalement, cette vie-là était encore mieux : les volailles étaient nourries sans même avoir la peine de quelques heures d’études journalières.
La grenouille se serait bien vue poulet, jusqu’au lendemain où elle vit un chien chasser la volaille en aboyant, et elle se mit à espérer pouvoir être un chien.

Un autre jour, un farang (homme civil ou étranger) vint au monastère.
Il jeta une pierre vers le chien qui s’enfuit à toutes jambes.

La grenouille admira soudain la vie de farang : des gens riches, avec une bonne vie.

Mais elle vit alors le farang s’enfuir devant un nuage de mouches tourbillonnant autour d’un tas d’ordures.
Si le farang avait peur des mouches, se dit la grenouille, alors il valait mieux être une mouche.

Après tout, voilà un animal dont tout le monde avait peur et qui volait très vite.

La grenouille se perdait dans toutes ces réflexions lorsque soudain, par réflexe, elle happa avec sa langue une mouche qui passait.

En fin de compte, pensa-t-elle en se régalant, elle était aussi bien dans sa peau de grenouille !

Et c’est à cet instant qu’un serviteur du temple la tua d’un coup de bâton et l’emmena chez lui pour son dîner…

Tout revient toujours au tout…

Source inconnue.

C”est ainsi que nous perdons beaucoup d’énergie à envier les autres, à les jalouser ou les critiquer, à vouloir les changer pour les formater à nos désirs ou à vouloir se changer pour ressembler aux autres.

Les milliards d’expressions que la vie se force d’exprimer sont là pour être honorés et respectés, tels que la matière a pu se manifester en fonction des programmes de création qu’elle a reçu.

Honorer qui nous sommes, tels que nous sommes, c’est honorer la puissance de la Vie.

Il est toujours possible de s’améliorer, et en se faisant, nous améliorons notre qualité de vie et celle de ceux que nous côtoyons.

A l’inverse de cette grenouille, apprécions chaque aspect de ceux qui nous entourent, aimons notre choix d’incarnation et restons attentifs à ce qui se passe autour de nous, si nous voulons rester en belle vie…

Que le meilleur soit !

Joéliah

Photo : frankwinkler/pixabay