Inventer le bonheur au quotidien

Le bien-être ou le bonheur en prêt-à-porter n’existe pas ! Il est quand même possible d’arrêter de se plaindre, de sortir de la victimisation pour pouvoir avancer vers le meilleur de soi et oser vivre sa vie à temps plein. C’est à la fois une conquête à construire au quotidien et une création à découvrir à chaque instant.

Il y a aujourd’hui une culture de la victimisation et la tentation de la plainte avec comme corollaire un assistanat qui entretient des dépendances aliénantes et contraignantes.

Ce n’est pas tant l’accélération du temps qui est en cause, c’est la somme des sollicitations dont nous sommes l’objet, qui nous décentre, nous éparpille et fait que nous nous perdons trop souvent dans le futile en oubliant l’essentiel. Transformés en hyper consommateurs, notre environnement valorise nos désirs au détriment de nos besoins. Et paradoxalement cela entretient nos frustrations, nos insatisfactions et nos déceptions.

Je vais énoncer un paradoxe : Accepter d’être heureux, c’est renoncer à être malheureux ! Oui la plainte est un obstacle, mais l’obstacle le plus subtil est dans notre difficulté à changer de regard. A accepter que dans tout événement, aussi pénible ou dramatique soit-il , il y a un message de vie qu’il nous appartient d’accueillir.

Ce qui peut nous aider c’est de pouvoir nous appuyer sur quelques règles d’hygiène relationnelle comme :

* apprendre à dire non (quand ce qui vient de l’autre n’est pas bon pour nous)

* apprendre à se respecter en ne se laissant plus définir par les désirs ou les peurs de l’autre

* être à l’écoute de ses besoins relationnels vitaux : besoin de se dire, d’être entendu, d’être reconnu, d’être valorisé, besoin d’intimité, de créer et de rêver.

Voici quelques ancrages qu’il est possible de mettre en pratique dans son quotidien.

Au lieu de se poser en victime et de reprocher aux autres son mal-être, la clé du bien-être pourrait être dans la valorisation des petits détails ! Et en particulier dans l’accueil des petits signes que la vie nous envoie et qui sont autant de miracles.

Ils sont nombreux, il suffit de regarder et d’entendre ce qui se passe dans un périmètre de 25 m ! Et surtout se rappeler que ce qui « fatigue » ou nous désespère le plus, ce n’est pas tout ce qu’on a fait, mais tout ce qu’on n’a pas fait en le reportant à demain ! Il suffit aussi parfois d’arrêter de dérouler la bobine principale de notre film intime préféré : celui de l’auto accusation ou de la dépréciation de soi-même ! De repérer au plus vite notre auto-saboteur en chef, celui qui va faire que l’on commence par l’accusation, le reproche (de soi ou de l’autre). Une façon de débusquer c’est auto saboteur sera de comprendre que derrière toute accusation..il y a une demande. Alors osons des demandes directes !

Prendre le risque de dire non en ne confondant pas la personne et sa demande : « Ce n’est pas à toi que je dis non, mais à la demande que tu viens de me faire ! ». Découvrir que nous n’avons jamais eu de mode d’emploi, pour mieux communiquer avec autrui ! Que personne ne nous a appris à communiquer. Imaginons la circulation automobile où chacun conduirait en fonction de ses propres règles, désirs ou aspirations du moment ! Et bien c’est comme cela que nous communiquons et surtout incommuniquons! Il existe des règles d’hygiène relationnelles accessibles à chacun et transmissibles . Alors je peux décider d’apprendre une règle d’hygiène relationnelle par semaine ou par mois !

On utilise beaucoup d’énergie à accuser les autres de nos propres défaillances car c’est apparemment plus économique énergétiquement parlant, de mettre l’autre en cause et surtout cela sauvegarde la belle image de soi dont nous avons besoin pour survivre. Pour survivre mais non pour vivre, car si nous acceptions d’entendre ce qui est touché chez nous par un reproche, une accusation ou une mise en cause, nous apprendrions beaucoup sur nous même !

Et si au lieu de jouer les victimes on apprenait à mieux se définir ? Non seulement apprendre à dire non, mais aussi à échanger avec son partenaire, ses enfants ou son entourage professionnel sur la nature de nos devoirs mutuels et des tâches qui nous incombent au quotidien ! Une de clés pour apprendre à vivre le moment présent, sera de ne pas se laisser enfermer dans la rumination ou la nostalgie du passé ou dans l’anticipation persécutoire de l’avenir. Vivre le présent est possible quand on accepte de se donner un temps à soi, rien qu’à soi.

Auteur : Jacques Salomé
photo : https://www.123rf.com/profile_petunyia

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