Durant une période de famine, un boulanger riche et généreux fit venir vingt des enfants les plus pauvres de la ville et leur dit : ce panier contient une miche de pain pour chacun de vous. Prenez-la et revenez tous les jours à la même heure, jusqu’à ce que Dieu nous envoie des jours meilleurs.

1pain_en_coeurLes enfants, affamés, s’empressèrent autour du panier, se disputant les plus grosses miches. Finalement, ils repartirent sans même se donner la peine de remercier le bon vieux boulanger.

Mais Gretchen, une petite fille pauvrement vêtue, n’avait pas pris part à la bousculade ; elle avait attendu tranquillement que les choses se calment. Lorsque les enfants malpolis furent partis, elle  prit le dernier pain qui restait dans le panier, baisa la main du gentil boulanger et rentra chez elle.

Ceci se renouvela plusieurs jours de suite.

Un jour, les enfants se conduisirent guère mieux et la pauvre Gretchen dut se contenter d’une toute petite miche de pain.

Lorsqu’elle fut rentrée chez elle, sa maman coupa le pain en deux et plusieurs pièces d’argent toutes neuves tombèrent sur la table. Sa maman s’en inquiéta: “Ramène immédiatement l’argent au bon Monsieur! Les pièces ont dû tomber dans la pâte par erreur. Dépêche-toi, Gretchen, fais vite !”

Lorsque la petite fille rapporta au boulanger ce que sa maman lui avait dit, il répondit : “Mais non, mon enfant, ce n’était pas une erreur. J’ai mis moi-même ces pièces d’argent dans le plus petit des pains pour te récompenser. Sois toujours, toute ta vie, aussi douce, aussi gentille et aussi reconnaissante. Rentre chez toi et dis à ta maman que cet argent vous appartient !”

Auteur inconnu.

Cette histoire semble sortie d’une autre époque et pourtant, à l’heure des soldes ou lors de banquets, de moments de partage ou parfois, aux restos du coeur certaines personnes agissent de même, attendant la plus grosse part, sans aucune reconnaissance à la vie…

Et si le cadeau était plus subtil ?
Joéliah